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STIGMA
Le programme de recherche STIGMA porte sur la stigmatisation des maladies mentales, et notamment la schizophrénie. Il est dirigé par Pr Antoinette PROUTEAU - Université de Bordeaux, Laboratoire de Psychologie EA 4139 - Des plaquettes de synthèse des résultats du programme sont téléchargeables ci-dessous
STIGMA
Programme de recherche
Dirigé par le Pr Antoinette PROUTEAU
Université de Bordeaux, Laboratoire de Psychologie EA 4139
Le programme de recherche STIGMA porte sur la stigmatisation des maladies mentales, et notamment la schizophrénie.
Il a pour objectif d’identifier des leviers utiles à la déstigmatisation des maladies psychiatriques et de produire des données spécifiques au contexte culturel français.
Le programme se décline en 3 volets portant sur différents groupes sociaux :
Enquêtes en population générale
Deux plaquettes de présentation sont présentées dans cette rubrique :
Enquête sur les croyances autour de la Schizophrénie en France
Enquête sur les croyances autour de la Schizophrénie en France
Programme de recherche «Stigma»
Dirigé par Pr Antoinette PROUTEAU
Université de Bordeaux, Laboratoire de Psychologie EA 4139


CONTEXTE
La stigmatisation de la maladie mentale :
- L’un des enjeux majeurs du rétablissement (OMS, 2006, 2013)
- Intégrée dans les cibles des plans de santé mentale (Plan santé mentale 2015,2020) et de la réhabilitation psychosociale (Laforcade, 2016)
- Un facteur contextuel du handicap psychique (Prouteau, Bonilla-Guerrero, Cady, Destaillats, & Plane, 2018)
OBJECTIF
Explorer les croyances sur la schizophrénie dans différents groupes sociaux en France

Population Générale (PG) : aucune familiarité
Familles (F) : entourage proche (parents, fratrie)
Partenariat avec l'UNAFAM
METHODE
Structure du questionnaire (Yvon, 2019) :
- Question ouverte : réponse spontanée et libre [Production de 5 à 10 mots]
- Questions fermées : expression d’un degré d’accord en 5 points [De 1 « pas du tout d’accord » à 5 « tout à fait d’accord »]
Question ouverte (Yvon, 2019)
Selon vous, qu’est-ce qui viendrait spontanément à l’esprit des français / des familles lorsque l’on parle de la schizophrénie ?
Questions fermées (Angermeyer & Matschinger, 2004; Cohen & Struening, 1962)
D1: Si tous les patients ayant une schizophrénie étaient internés dans des structures fermées, le nombre de crimes violents serait réduit de manière marquée.
D2: Les gens ayant une schizophrénie sont une grande menace pour les enfants en bas âge.
R1: Les personnes qui réussissent dans leur vie développent rarement une schizophrénie
R2: Vous pouvez développer une schizophrénie si vous menez une vie immorale
R3: Bien qu’ils n’en soient pas forcément conscients, beaucoup de gens deviennent des malades mentaux afin d’éviter les problèmes difficiles de la vie de tous les jours
C1: Les gens qui ont une schizophrénie sont souvent plus créatifs que les autres
C3: Les gens qui ont une schizophrénie sont généralement extrêmement intelligents
I1: Les gens ayant une schizophrénie ont absolument besoin d’un tuteur.
I2: Les gens ayant une schizophrénie ne peuvent pas penser de manière rationnelle.
I3: Les gens ayant une schizophrénie ne sont pas capables de prendre des décisions importantes concernant leur vie.
FP1: Avec les traitements modernes, de nombreux patients qui ont une schizophrénie peuvent être guéris.
FP2: Les programmes de réhabilitation visant le retour à la vie professionnelle des patients sont généralement voués à l’échec.
RESULTATS
Question ouverte
Légende : plus le mot est gros caractère plus la fréquence d’apparition du terme est importante
Questions fermées
- Des points communs -

Rejet fort des croyances de dangerosité et responsabilité, encore plus important chez les familles.
- Des points de divergence franche entre les familles et la Population Générale -
- Accord des Familles sur les croyances positives (pronostic favorable [PP1] et créativité [C3]).
- Désaccord moins franc de la PG sur la croyance de dangerosité de la schizophrénie pour les enfants (D2).
- Des zones d’incertitude communes -
Rejet moins franc des croyances pessimistes associées au retour au travail dans la schizophrénie [PP2]

Au sein même des deux groupes : deux visions s’opposent (désaccord vs accord) sur l’ensemble des croyances d’incompétence (I1, I2, I3) »
CONCLUSION
- Les familles rejettent plus massivement les croyances négatives associées à la schizophrénie
- Les deux groupes présentent des avis partagés quant aux croyances d’incompétence dans la schizophrénie
- La souffrance et la peur de l’avenir occupent une place centrale chez les familles
- Les réponses à la question ouverte permettent de nuancer la disparition de la dangerosité dans les croyances associées à la schizophrénie.
- Il est donc nécessaire de multiplier les méthodes lors de l’étude des croyances (i.e. stéréotype) parce qu’elles s’enrichissent entre elles
Plaquette réalisée en septembre 2019
par Florence YVON, PhD.
Etude réalisée en partenariat avec l’UNAFAM, avec le soutien financier de la FIRAH.
Références
- Angermeyer, M. C., & Matschinger, H. (2004). The stereotype of schizophrenia and its impact on discrimination against people with schizophrenia: results from a representative survey in Germany. Schizophrenia Bulletin, 30(4), 1049‑1061.
- Cohen, J., & Struening, E. L. (1962). Opinions about mental illness in the personnel of two large mental hospitals. The Journal of Abnormal and Social Psychology, 64(5), 349‑360.
- Laforcade, M. (2016). Rapport relatif à la santé mentale. Ministère des affaires sociales et de la santé. France.
- OMS. (2006). Santé Mentale : relever les défis, trouver des solutions. Rapport de la conférence ministérielle européenne de l’OMS. Suisse : OMS.
- OMS. (2013). Plan d’action global pour la santé mentale 2013-2020. Suisse: OMS.
- Prouteau, A., Bonilla-Guerrero, J., Cady, F., Destaillats, J.-M., & Plane, M. (2018). Modèles du handicap et stratégies d’intervention : vers la participation sociale et le rétablissement. In J. Favrod & N. Franck (Éd.), Traité de réhabilitation psychosociale (p. 46‑54). Issy-les-Moulineaux: Elsevier Masson.
- Yvon, F. (2019).Stéréotype de la schizophrénie dans les évaluations en neuropsychologie clinique : Etude approfondie des enjeux méthodologiques et pratiques. (Thèse de doctorat, Université de Bordeaux, France.).
Programme de recherche «Stigma»
![]() | Thomas FOURNIER |
![]() | Kevin Marc VALERY |
![]() | Louis VIOLEAU |

Les stéréotypes des différentes maladies mentales en France : enquête en population générale
Les stéréotypes des différentes maladies mentales en France
Enquête en population générale

Programme de recherche «Stigma»
Pr Antoinette PROUTEAU
Enquête menée dans le cadre du travail doctoral de T. Fournier (2019, 2020)
Université de Bordeaux, Laboratoire de Psychologie EA 4139

CONTEXTE
La stigmatisation des maladies mentales (MM) est un enjeu (inter)national majeur en santé mentale (OMS, 2013 ; Laforcade, 2016). L’étude des stéréotypes ou croyances, facteurs fondateurs de la stigmatisation, est une étape préalable au développement d’interventions anti-stigma efficaces basées sur les preuves (Read et al., 2006).
OBJECTIF
- Identification et comparaison des spécificités des stéréotypes de la schizophrénie, du trouble bipolaire et de la dépression.
- Identification des éléments centraux du stéréotype de la schizophrénie.
METHODE
2 enquêtes en ligne par questionnaires diffusées dans la population générale française*.
- 224 participants -> question ouverte : « Veuillez indiquer ci-dessous, 3 traits de personnalité qui seraient les plus caractéristiques de la schizophrénie/du trouble bipolaire/de la dépression selon la majorité des français ». Catégorisation des mots obtenus par 2 évaluateurs aveugles aux conditions et objectifs de l’enquête.
- 242 participants -> questions fermées : « Selon la majorité des français, dirait-on d’une personne qu’elle est atteinte de schizophrénie si elle n’est pas / n’a pas … (e.g. d’hallucinations)» (centralité) ; « Veuillez indiquer pour chaque élément de la liste dans quelle mesure vous l’évalueriez comme étant positif ou négatif » (valence).
*Les participants n’avaient aucune familiarité avec les MM étudiées (e.g. aucun lien de parenté).
RESULTATS

- Aucune dimension du stéréotype n’est commune aux 3 MM.
- Le stéréotype de la schizophrénie est le plus négatif.
- On ne retrouve pas certaines dimensions du stéréotype proposées par les modèles internationaux (e.g. mauvais pronostic, responsabilité, dangerosité) (Hayward et Bright, 1997).

- Le dédoublement de la personnalité est une idée reçue qui persiste dans la population générale. C’est une dimension centrale du stéréotype de la schizophrénie.
- Le stéréotype de la schizophrénie est systématiquement caractérisé par des éléments négatifs.
POINTS CLEFS
- Les stéréotypes du trouble bipolaire, de la dépression et de la schizophrénie sont très différents dans la population française. Chacune de ces MM est associée à un stéréotype spécifique.
- Contrairement au modèle le plus utilisé dans la littérature scientifique (Hayward & Bright, 1997), la population française ne rapporte pas la dangerosité, la responsabilité ou le mauvais pronostic comme faisant partie du stéréotype de la schizophrénie.
- La représentation de la schizophrénie apparaît comme la plus négative et fait encore l’objet de fausses croyances (i.e. dédoublement de la personnalité) éloignées de la réalité et du vécu des personnes qui en sont atteintes.
Nous contacter
antoinette.prouteau@u-bordeaux.fr
Travaux de l’équipe

Kevin-Marc VALERY
https://www.facebook.com/STIGMApro
- Valery, K-M., Guionnet, S. et Prouteau, A. (2021). Stigmatisation de la schizophrénie lors du parcours de soin : une enquête chez les usagers et familles. Document non publié. Université de Bordeaux.
- Yvon, F. et Prouteau, A. (2019). Enquête sur les croyances autour de la schizophrénie en France. Document non publié. Université de Bordeaux.
Source
Fournier, T. et Prouteau, A. (soumis). Stigmatisation de la maladie mentale : une étude comparative des stéréotypes de la schizophrénie, du trouble bipolaire et de la dépression.
Références
- Hayward, P., et Bright, J. A. (1997). Stigma and mental illness: A review and critique. Journal Of Mental Health, 6(4), 345- 354. doi:10.1080/09638239718671
- Laforcade, M. (2016). Rapport relatif à la santé mentale (p. 190). France, Ministère des Solidarités et de la Santé. https://solidarites-sante.gouv.fr/ministere/documentation-et-publications-officielles/rapports/sante/article/rapport-de-michel-laforcade-relatif-a-la-sante-mentale
- Organisation mondiale de la Santé. (2013). Plan d’action pour la santé mentale 2013-2020 (p. 52). https://www.who.int/mental_health/action_plan_2013/fr/
- Read, J., Haslam, N., Sayce, L., & Davies, E. (2006) Prejudice and schizophrenia: a review of the « mental illness is an illness like any other » approach. Acta Psychiatr Scand. 2006;114(5):303-18.
Remerciements
Plaquette réalisée en 2021 par Sarah Guionnet
Caiada, M., Dallagi, M., Felix, S., Guionnet, S., Hernandez-Comte, A., Valery, K.M., & Violeau, L.

Enquête chez les usagers des services de soin en psychiatrie et leurs familles
Stigmatisation de la schizophrénie lors du parcours de soin : une enquête chez les usagers et familles
Pr. A. Prouteau
Enquête menée dans le cadre du travail doctoral de K-M. Valery (2021)
CONTEXTE
Selon les personnes qui ont reçu un diagnostic de schizophrénie et leurs familles, les services de santé mentale (SSM) sont l’une des plus grandes sources de stigmatisation (Mestdagh et Hansen, 2014). 22% des situations stigmatisantes sont vécues auprès de ces services (Schulze et Angermeyer, 2003).
Dans le but de réduire la stigmatisation dans les pratiques en santé mentale, il est indispensable de connaitre précisément ces situations en France.
OBJECTIFS
- Identifier les situations de stigmatisation dans le parcours de soin en santé mentale selon les personnes qui ont reçu un diagnostic de schizophrénie et les familles en France.
- Identifier les facteurs associés à cette stigmatisation vécue lors du parcours de soin.
METHODE
Enquête en ligne auprès d’usagers des SSM ayant reçu un diagnostic de maladie mentale sévère, dont la schizophrénie, et les familles* de personnes ayant reçu un diagnostic de schizophrénie.
Enquête participative : co-construction du questionnaire avec des usagers (Clubhouse Bordeaux), puis diffusion via l’UNAFAM et les réseaux sociaux.
*interrogées sur le vécu de leurs proches.
RESULTATS
- Situations de stigmatisation dans le parcours de soin :

Tableau 1. Classement des situations de la plus à la moins stigmatisante selon les 59 usagers (U) et 80 familles (Fam).
- Selon les participants, les situations les plus stigmatisantes, dans le parcours de soin, sont la situation PecD (prise en compte des plaintes somatiques) et P (pessimisme du pronostic).

Graphique 1. Fréquence des situations potentiellement stigmatisantes vécues selon les U et Fam.
- Les 3 situations de stigmatisation les plus fréquentes (rapportées par plus de 80% des usagers et plus de 67% des familles) sont : MC, MI et I.

2. Facteurs associés à la stigmatisation lors du parcours de soin :
- Parmi les usagers ayant répondu à l’enquête, ceux qui ont reçu un diagnostic de schizophrénie sont plus particulièrement confrontés aux situations D (dangerosité) et V (pratiques violentes).
- Les pratiques orientées vers le rétablissement et une bonne communication avec les familles sont associées à moins de stigmatisation.
- Les pratiques violentes (e.g. contention, isolement) sont associées à plus de stigmatisation.
POINTS CLEFS
- En France, le parcours de soin est source de stigmatisation selon les usagers.
- Le manque d’information et de coopération dans les décisions et l’infantilisation sont des situations fréquentes de stigmatisation dans le parcours de soin.
- Il existe des situations peu fréquentes mais hautement stigmatisantes (e.g. PecD, P & V).
- Les usagers ayant reçu un diagnostic de schizophrénie sont confrontés à des situations de stigmatisation très spécifiques (i.e. dangerosité et pratiques violentes).
- Les pratiques orientées vers le rétablissement sont fortement associées aux parcours de soin les moins stigmatisants.
NOUS CONTACTER
kevin-marc.valery@u-bordeaux.fr
antoinette.prouteau@u-bordeaux.fr
TRAVAUX DE L'EQUIPE
- Fournier, T., Guionnet, S. et Prouteau, A. (2020). Les stéréotypes des différentes maladies mentales en France : enquête en population générale. Document non publié. Université de Bordeaux.
- Valery, K.M. et Prouteau, A. (2020). Schizophrenia stigma in mental health professionnals and associated factors : a systematic review. Psychiatry research. doi : 10.1016/j.psychres.2020.113068
- Yvon, F. et Prouteau, A. (2019). Enquête sur les croyances autour de la schizophrénie en France. Document non publié. Université de Bordeaux.
SOURCE
Valery, K.-M., Fournier, T., Violeau, L., Guionnet, S., Bonilla- Guerrero, J., Caria, A., Carrier, A., Destaillats, J.M., Follenfant, A., Laberon, S., Lalbin-Wander, N., Martinez, E., Staedel, B., Touroude, R., Vigneault, L., & Prouteau, A. (soumis). When mental health care is stigmatizing: experience of users and families and associated factors.
REFERENCES
- Mestdagh, A. et Hansen, B. (2014). Stigma in patients with schizophrenia receiving community mental health care : a review of qualitative studies. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, 49(1), 79-87. doi : 10.1007/s00127-013-0729-4
- Schulze, B. et Angermeyer, M.C. (2003). Subjective experiences of stigma. A focus group study of schizophrenic patients, their relatives and mental health professionals. Social Sciences & Medicine, 56(2), 299-312. doi : 10.1016/S0277- 9536(02)00028-X
REMERCIEMENTS
Plaquette réalisée en 2021 par Sarah Guionnet.
Membres du Clubhouse (Clubhouse Bordeaux), Touroude, R., membres du comité scientifique du projet STIGMApro, Caiada, M., Dallagi, M., Felix, S., Fournier, T., Hernandez-Comte, A., Violeau, L., & Yvon, F.

Enquêtes chez les professionnels de santé mentale (STIGMApro)

Le projet STIGMApro porte sur la déstigmatisation des pratiques professionnelles en santé mentale.
Il s’appuie sur un Comité Scientifique réunissant différents acteurs directement concernés par la thématique.
https://www.facebook.com/STIGMApro
Le projet a déjà produit plusieurs résultats sous formes de plaquettes, téléchargeables ci-dessous :
Stigmatisation de la schizophrénie chez les professionnels en santé mentale : revue de la littérature internationale
Stigmatisation de la schizophrénie chez les professionnels en santé mentale
Revue de la littérature internationale
Programme de recherche «Stigma»
Pr Antoinette PROUTEAU
Enquête menée dans le cadre du travail doctoral de K-M Valéry (2020)
Université de Bordeaux, Laboratoire de Psychologie EA 4139



CONTEXTE
Plus de 40% des personnes qui souffrent d’une schizophrénie se sentent grandement stigmatisées et expérimentent cette stigmatisation comme une « seconde maladie » (Brohan et al., 2010 ; Schulze et Angermeyer, 2003). Selon elles, les services de santé, y compris ceux de santé mentale, sont une des grandes sources de stigmatisation (Mestdagh et Hansen, 2014).

OBJECTIFS
Une revue systématique de la littérature internationale a été menée pour :
- Caractériser la stigmatisation de la schizophrénie chez les professionnels de santé mentale.
- Identifier les facteurs associés à cette stigmatisation.
METHODE
Revue selon les recommandations PRISMA (Moher et al., 2009).
38 études retenues représentant un total de 10 926 professionnels de santé mentale (i.e. 4526 psychiatres, 2620 psychologues, 3705 infirmier(e)s) de 14 pays différents (e.g. Suisse, Etats-Unis, Australie).
PRINCIPAUX RESULTATS
1. Stigmatisation de la schizophrénie chez les professionnels de santé mentale :
- La schizophrénie est une des maladies mentales les plus stigmatisées chez les professionnels.
- Elle l’est d’autant plus lorsqu’elle est associée à un diagnostic de troubles de l’usage de substances.
- Les professionnels rapportent des croyances stigmatisantes de dangerosité, d’incompétence, de faible pronostic (pessimisme) et un désir de distance sociale envers les personnes qui souffrent d’une schizophrénie.

- Cependant, les professionnels rapportent moins de croyances stigmatisantes que la population générale, que d’autres professionnels de santé ou que les personnes qui souffrent elles-mêmes d’une schizophrénie.
2. Quels sont les facteurs associés à la stigmatisation chez les professionnels ?

- Facteur associé à plus de stigmatisation :
- Avoir une vision uniquement biologique de la schizophrénie plutôt qu’une vision multi-causale (i.e. bio-psycho-sociale).
- Facteurs associés à moins de stigmatisation :
- Travailler dans des milieux ouverts et non des unités fermées.
- Percevoir des similitudes entre soi et les personnes qui souffrent d’une schizophrénie (i.e. similitudes perçues).
- Se sentir utile dans son travail (i.e. sentiment d’utilité professionnelle).
NB : L’âge, l’expérience professionnelle, le type de profession et le niveau d’étude n’ont pas de liens clairs avec la stigmatisation.
POINTS CLEFS
- Quels sont les outils pour déstigmatiser les pratiques en santé mentale ? Plusieurs facteurs issus de la revue internationale constituent des pistes intéressantes :

Limite : ces résultats sont issus d’études essentiellement anglo-saxonnes. Une enquête spécifique au contexte français est en cours.
NOUS CONTACTER
kevin-marc.valery@u-bordeaux.fr
antoinette.prouteau@u-bordeaux.fr
TRAVAUX DE L'EQUIPE
- Fournier, T., Guionnet, S. et Prouteau, A. (2020). Les stéréotypes des différentes maladies mentales en France : enquête en population générale. Document non publié. Université de Bordeaux.
- Valery, K.M., Guionnet, S. et Prouteau, A. (2021). Stigmatisation de la schizophrénie lors du parcours de soin : une enquête chez les usagers et familles. Document non publié. Université de Bordeaux.
- Yvon, F. et Prouteau, A. (2019). Enquête sur les croyances autour de la schizophrénie en France. Document non publié. Université de Bordeaux.
SOURCE
Valery, K.M. et Prouteau, A. (2020). Schizophrenia stigma in mental health professionnals and associated factors : a systematic review. Psychiatry research. doi : 10.1016/j.psychres.2020.113068
REFERENCES
- Brohan, E., Elgie, R., Sartorius, N. et Thornicroft, G. (2010). Self-stigma, empowerment and perceived discrimination among people with schizophrenia in 14 European countries : the GAMIAN-Europe Study. Schizophr Res, 122, 232-238.
- Mestdagh, A. et Hansen, B. (2014). Stigma in patients with schizophrenia receiving community mental health care : a review of qualitative studies. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, 49(1), 79-87. doi : 10.1007/s00127-013-0729-4
- Moher, D., Liberati, A., Tetzlaff, J., Altman, D.G. et PRISMA Group. (2009). Preferred reporting items for systematic reviews and meta-analyses : the PRISMA statement. Annals of Internal Medicine, 151(4), 264-269. https://doi.org/10.7326/0003-4819-151-4-200908180-00135
- Schulze, B. et Angermeyer, M.C. (2003). Subjective experiences of stigma. A focus group study of schizophrenic patients, their relatives and mental health professionals. Social Sciences & Medicine, 56(2), 299-312. doi : 10.1016/S0277-9536(02)00028-X
- Une enquête en France : Valery, K.M., Violeau, L., Fournier, T., Yvon, F., Arfeuillere, S., Bonilla-Guerrero, J., Caria, A., Carrier, A., Destaillats, J.M., Follenfant, A., Laberon, S., Lalbin-Wander, N., Martinez, E., Staedel, B., Touroude, R., Vigneault, L., Roux, S. et Prouteau, A. (soumis). Factors of schizophrenia stigmatisation in mental health professionnals : results from the STIGMAPRO survey.
REMERCIEMENTS
Plaquette réalisée en 2021 par Sarah Guionnet.
Caiada, M., Dallagi, M., Felix, S., Fournier, T., Hernandez Comte, A., Violeau, L., & Yvon, F.

Stigmatisation de la schizophrénie chez les professionnels en santé mentale : enquête en France
Stigmatisation de la schizophrénie chez les professionnels en santé mentale
Enquête en France
Programme de recherche «Stigma»
Pr Antoinette PROUTEAU
Enquête menée dans le cadre du travail doctoral de K-M Valéry
Université de Bordeaux, Laboratoire de Psychologie EA 4139



CONTEXTE
La schizophrénie est une des maladies mentales les plus stigmatisées (Valery et Prouteau, 2020). Même si les professionnels de santé mentale rapportent moins de croyances stigmatisantes que d’autres groupes sociaux (Valery et Prouteau, 2020) ; les services de santé mentale sont une source de stigmatisation (Mestdagh et Hansen, 2014).
OBJECTIF
Une enquête en France a été réalisée pour :
Identifier les facteurs (socio-démographiques, professionnels contextuels, professionnels individuels et croyances théoriques) associés à la stigmatisation de la schizophrénie (cf. figure 1) chez les professionnels de santé mentale.
METHODE
Enquête en ligne auprès de 357 professionnels de santé mentale (e.g. psychiatres, psychologues, infirmier(e)s) travaillant ou ayant travaillé auprès de personnes souffrant de schizophrénie. Recrutement réalisé via les réseaux sociaux ou professionnels.

RESULTATS

- Les facteurs socio-démographiques et professionnels contextuels (cf. figure 2) ont peu d’influence sur la stigmatisation chez les professionnels.
- Les croyances théoriques et les facteurs professionnels individuels sont ceux qui en ont le plus.
Quels sont les facteurs les plus fortement associés à moins de stigmatisation chez les professionnels de santé mentale français ?
- Avoir des pratiques orientées rétablissement (associé à moins de stéréotypes, de préjugés et de discrimination).
- Se sentir utile dans son travail (associé à moins de stéréotypes et de discrimination).
- Percevoir des similitudes entre soi et les personnes qui souffrent d’une schizophrénie (associé à moins de stéréotypes, de préjugés et de discrimination).

- Avoir des croyances en continuum (i.e. penser la schizophrénie comme l’expression plus intense et plus fréquente de comportements existants dans la population générale ; est associé à moins de désir de distance sociale).
POINTS CLEFS
- Différents facteurs issus de l’enquête constituent des pistes pour déstigmatiser les pratiques :

NOUS CONTACTER
kevin-marc.valery@u-bordeaux.fr
antoinette.prouteau@u-bordeaux.fr
TRAVAUX DE L'EQUIPE
- Fournier, T., Guionnet, S. et Prouteau, A. (2020). Les stéréotypes des différentes maladies mentales en France : enquête en population générale. Document non publié. Université de Bordeaux.
- Valery, K.M., Guionnet, S. et Prouteau, A. (2021). Stigmatisation de la schizophrénie chez les professionnels en santé mentale : revue de la littérature internationale. Document non publié. Université de Bordeaux.
- Valery, K.M., Guionnet, S. et Prouteau, A. (2021). Stigmatisation de la schizophrénie lors du parcours de soin : une enquête chez les usagers et familles. Document non publié. Université de Bordeaux.
- Yvon, F. et Prouteau, A. (2019). Enquête sur les croyances autour de la schizophrénie en France. Document non publié. Université de Bordeaux.
SOURCE
Valery, K.-M., Violeau, L., Fournier, T., Yvon, F., Arfeuillere, S., Bonilla-Guerrero, J., Caria, A., Carrier, A., Destaillats, J.M., Follenfant, A., Laberon, S., Lalbin-Wander, N., Martinez, E., Staedel, B., Touroude, R., Vigneault, L., Roux, S., & Prouteau, A. (soumis). "Part of the solution yet part of the problem" Stigmatization in mental health professionnals: characteristics and associated factors.
REFERENCES
- Mestdagh, A. et Hansen, B. (2014). Stigma in patients with schizophrenia receiving community mental health care : a review of qualitative studies. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, 49(1), 79-87. doi : 10.1007/s00127-013-0729-4
- Valery, K.M. et Prouteau, A. (2020). Schizophrenia stigma in mental health professionnals and associated factors : a systematic review. Psychiatry research. doi : 10.1016/j.psychres.2020.113068
REMERCIEMENTS
Plaquette réalisée en 2021 par Sarah Guionnet.
Caiada, M., Dallagi, M., Felix, S., Fournier, T., Hernandez-Comte, A., Violeau, L., & Yvon, F.

Présentations orales
Présentations Orales
Les vidéos des différentes communications orales sont disponibles dans cet espace.
Vidéo : La stigmatisation dans les pratiques professionnelles en santé mentale
NB : Les résultats des différents travaux, terminés ou en cours, sont disponibles sous format de plaquettes téléchargeables dans les différentes rubriques ci-dessus.
Mise à jour le 25/03/2022