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RAHP

L'équipe Recherches Appliquées sur le Handicap Psychique mène des travaux sur les situations de handicap rencontrées dans les troubles psychiatriques de l’adulte.

Notre équipe : “Recherches Appliquées sur le Handicap Psychique” 

L’équipe RAHP mène des travaux sur les situations de handicap rencontrées dans les troubles psychiatriques de l’adulte. Initialement, elle conduit depuis 2005 des travaux sur les facteurs cognitifs (i.e. cognition sociale), subjectifs (i.e. métacognition) et contextuels (i.e. stigmatisation) qui pèsent sur la participation sociale des personnes en situation de handicap psychique. 

Plus récemment, l’équipe s’intéresse aux applications de ces résultats dans la perspective du rétablissement, notamment dans les pratiques en santé mentale (e.g. stigmatisation des pratiques professionnelles, stigmatisation des relations intimes, pair-aidance), et la formation des futurs professionnels.

Pour réaliser ces travaux de recherche appliquée, l’équipe s’inscrit dans une démarche triple : i) la recherche participative, ii) la pratique basée sur les preuves, iii) la pluridisciplinarité. Elle bénéficie ainsi d’un réseau de collaborations solides avec des chercheurs de diverses disciplines (ISPED, INRIA, CCOMS, Québec), et les acteurs de terrain concernés (structures sanitaires et médico-sociales, associations d’usagers et de familles, décideurs institutionnels).

Mots clés : handicap psychique, schizophrénie, cognition sociale, stigmatisation, pratiques orientées rétablissement, pair-aidance

Qui sommes-nous ?

  • Pr. Antoinette PROUTEAU, PhD – Professeure des Universités ; Psychologue clinicienne spécialisée en neuropsychologie
  • Dr. Kevin-Marc VALERY, PhD – Docteur en psychologie ; Psychologue clinicien spécialisé en neuropsychologie
  • Meryl CAÏADA – Doctorante en psychologie ; Psychologue clinicienne spécialisée en neuropsychologie
  • Simon FELIX –  Doctorant en psychologie ; Psychologue clinicien spécialisé en neuropsychologie
  • Sarah GUIONNET  – Ingénieure d’étude ; Psychologue clinicienne spécialisée en neuropsychologie
  • Emma TISON – Doctorante en psychologie ; Psychologue clinicienne spécialisée en neuropsychologie

 

Nos projets de recherche :

            STIGMApro est un programme de recherche participative créé sous l’impulsion du Pr Antoinette PROUTEAU, en partenariat avec le Centre Hospitalier de Jonzac, l’Université de Bordeaux et l’Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine (ARS N-A). Lancé au début de l’année 2019, le projet est financé pour cinq ans par l’ARS N-A, l’Institut de Recherche en Santé Publique (IReSP) et la Fondation Internationale de la Recherche Appliquée sur le Handicap (FIRAH). Kévin-Marc VALERY, docteur en psychologie et co-rédacteur du projet initial, est employé en tant que coordonnateur du programme et en est l’interlocuteur principal.          STIGMApro s’est doté d’un comité scientifique qui réunit des enseignants-chercheurs (en neuropsychologie, psychologie clinique, sociale et du travail, ainsi qu’en santé publique), des professionnels de santé mentale (i.e. psychologues, psychiatre, ergothérapeute, médiatrice de santé-pair, cadre infirmier), des représentants des usagers et de leurs familles (ex-usagers, UNAFAM), des acteurs de la lutte contre la stigmatisation (Centre Collaborateur de l’OMS, Psycom) et des représentants de l’ARS N-A. 

            STIGMApro a créé une intervention visant à réduire la stigmatisation dans les pratiques de santé mentale (nous contacter pour plus d’info). Pour co-construire cette intervention, le programme s’inscrit dans une démarche d’evidence-based practice (i.e. pratique basée sur les preuves). Cette perspective désigne un processus de prise de décision qui conjugue trois « piliers » : les données probantes issues de la recherche scientifique (e.g. les résultats scientifiquement validés et mis à jour), l’expertise clinique du soignant (sa capacité d’utiliser ses connaissances théoriques et son expérience clinique) et les valeurs et préférences des usagers. (APA Presidential Task Force on Evidence-Based Practice, 2006).

 

Coordination : Kevin-Marc VALERY, psychologue et docteur en psychologie

Liens utiles :

https://labpsy.u-bordeaux.fr/Travaux-de-recherche/STIGMA

 

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            Les personnes en situation de handicap psychique rapportent des difficultés à développer et maintenir des relations intimes (i.e. relations amoureuses et sexuelles). Ces difficultés génèrent des besoins non satisfaits. 

            Le programme INTIMate a pour objectifs de développer des connaissances fiables sur la thématique des relations intimes dans le handicap psychique (e.g. leurs freins et facilitateurs) afin de fournir des solutions concrètes aux différents acteurs du terrain et ainsi améliorer les pratiques professionnelles. La stigmatisation des relations intimes (i.e. stigmatisation publique et auto-stigmatisation) est une thématique centrale du programme INTIMate. 

            L’aspect participatif du programme INTIMate est par la constitution d’un Comité de Pilotage (intégrant des personnes directement concernées, des médiateurs de santé pairs, des professionnels de santé mentale, des chercheurs , des représentants des familles et des décideurs institutionnels) et par le choix d’une méthode participative (e.g. focus group). 

 

Coordination : Meryl CAIADA, psychologue

Liens utiles : 

Il est possible et même fréquent de se rétablir d’un trouble psychique sévère comme la schizophrénie. Selon les personnes concernées, il s’agit d’un processus à la fois individuel et subjectif, par lequel elles retrouvent du sens et plus largement une bonne qualité de vie. Comment les professionnels de santé mentale peuvent-ils accompagner les personnes dans ce but ? 

Le projet RECOR a pour objectif de mettre à disposition des outils pertinents et valides pour enrichir la pratique des professionnels, ainsi que d’identifier et appliquer des solutions concrètes pour implémenter les principes du rétablissement au sein des établissements de psychiatrie. 

Coordination : Simon FELIX, doctorant et psychologue clinicien spécialisé en neuropsychologie

Liens utiles : 

 

La schizophrénie est un trouble mental sévère et chronique se traduisant le plus souvent par des hallucinations, une déréalisation, des idées délirantes. Elle constitue la 8e cause d’incapacité chez les 15-44 ans, devant plusieurs affections médicales majeures, comme le cancer ou l’asthme (OMS, 2001). La stigmatisation est l’un des principaux déterminants de ce handicap dit psychique (Yvon & Prouteau, 2017) et représente un enjeu mondial de santé publique (OMS, 2013 ; rapport Laforcade, 2016). Les professionnels de santé mentale sont au cœur de cette problématique, notamment parce qu’ils constituent la principale source de stigmatisation rapportées par les personnes ayant une schizophrénie et leurs familles (Schulze, 2007 ; pour revue voir Valéry et Prouteau, 2020). Une étude récente montre en outre que la stigmatisation des maladies psychiatriques est déjà présente chez les étudiants (Sideli et al., 2021). L’amélioration de la formation des futurs professionnels est donc au cœur de la problématique de déstigmatisation des pratiques en santé mentale.

Par le projet Live It, nous souhaitons explorer le potentiel d’expériences en réalité augmentée, durant lesquelles l’utilisateur pourra expérimenter divers symptômes de la schizophrénie au travers de distorsions numériques du monde physique.  Ces simulations seraient rendues “visibles” à des participants extérieurs. Ainsi, ils pourraient se rendre compte des modifications comportementales de l’utilisateur pour qui l’expérience semble réelle.

Ce projet interdisciplinaire et collaboratif (en partenariat avec le Centre Inria de l’Université de Bordeaux) s’inscrit alors dans une optique de favoriser, via divers mécanismes psychologiques, la déstigmatisation de la pathologie chez les étudiants en santé.

Liens utiles :

Coordination : Emma TISON , psychologue spécialisée en neuropsychologie.

 

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